Piqûre de tique : dangers, symptômes et prévention

La plupart des gens ont un jour été en contact avec les tiques. En effet, ces petits arachnides suceurs de sang sont présents presque partout où l’on trouve des plantes, et ce, de mars à novembre. Les personnes qui séjournent souvent en pleine nature ou possédant un animal domestique qui a accès à l’extérieur sont les plus concernées par les piqûres de tiques. Si celles-ci sont indolores, elles peuvent cependant entraîner la transmission de dangereux agents pathogènes à l’homme. Découvrez dans notre guide santé les maladies concernées, mais aussi comment vous pouvez vous protéger au mieux des tiques et comment retirer correctement une tique en cas de piqûre.

La saison des tiques commence au début du printemps, dès que les températures atteignent 7 ou 8 °C environ. Ces petits arachnides, qui hivernent sous terre, redeviennent actifs et se mettent à la recherche de sang pour leur repas.
Les tiques sont présentes dans toutes les régions de France, presque partout où il y a des plantes et jusqu’à une altitude de 2 000 mètres environ. Les tiques sont également implantées dans de nombreux autres pays, car on les rencontre principalement dans les forêts, les champs, les jardins, les prairies et les parcs. Les tiques apprécient tout particulièrement les buissons, les herbes hautes et les sous-bois le long des routes, où elles grimpent jusqu’à une hauteur d’environ 1 mètre. En revanche, on ne trouve généralement pas de tiques dans les arbres. Ainsi, contrairement à la croyance populaire, elles ne se laissent pas tomber d’en haut sur leur victime. Elles ont plutôt tendance à s’agripper sur les personnes et les animaux qui se promènent au milieu des herbes, des feuilles ou des branches.

Une fois sur son hôte, la tique se met à la recherche d’un endroit adéquat pour son repas. Le plus souvent, son choix s’arrête sur une zone du corps humide, chaude et protégée, là où la peau est particulièrement fine et bien irriguée (comme par exemple le creux du genou, le coude, l’aine, l’aisselle ou l’arrière des oreilles). La tique prend une à plusieurs heures pour rechercher le meilleur emplacement. Si elle n’est pas détectée, elle sucera autant de sang que possible pendant un laps de temps de plusieurs jours (elle peut ainsi atteindre 200 fois son poids initial) et se décrochera ensuite d’elle-même du corps.

Piqûre de tique : indolore et pas toujours facile à reconnaître

La piqûre d’une tique est complètement indolore. Si on ne la cherche pas suite à une promenade en pleine nature, la tique passera le plus souvent inaperçue et pourra ne pas être détectée pendant une longue période. Dans la plupart des cas, la zone de la piqûre commence à démanger au bout d’un certain temps. Si la tique n’a pas encore terminé son repas à ce stade et reste accrochée à la peau, la situation est claire. Si, au contraire, elle est déjà tombée, on peut facilement confondre la piqûre avec celle d’un moustique. S’il n’y a pas de réaction inflammatoire avec démangeaisons et rougeurs, la tique peut ne laisser aucune trace visible.

Pourquoi est-il important de rechercher d’éventuelles piqûres de tiques ?

Si vous avez passé du temps en pleine nature, il n’est pas exclu que vous ayez été piqué par une tique. Mieux vaut donc observer attentivement les zones cutanées suspectes. Une petite rougeur de la peau ne justifie pas de s’inquiéter : c’est une réaction inflammatoire normale, qui disparaîtra le plus souvent quelques jours après le retrait de la tique. Une rougeur ou un gonflement qui persiste ou qui n’apparaîtrait que plusieurs jours ou semaines après une piqûre de tique peut cependant indiquer une infection par certains agents pathogènes.

Les éventuels dangers ne sont pas liés à la piqûre en elle-même. En effet, la tique peut transmettre divers virus et bactéries lors de la piqûre, ce qui peut provoquer des complications. Les principales maladies transmises par les tiques domestiques sont l’encéphalite à tiques (TBE) et la maladie de Lyme.

La borréliose

La borréliose, également appelée maladie de Lyme, est une infection bactérienne qui touche chaque année 1 personne sur 100 environ ayant été piquée par une tique. On reconnaît entre autres la borréliose à la rougeur circulaire localisée autour de la zone de piqûre, nommée érythème migrant. La maladie n’apparaît cependant que chez environ la moitié des personnes infectées. Les autres signes d’une borréliose sont des symptômes grippaux, des douleurs musculaires et articulaires, une paralysie, des maux de tête et une inflammation des articulations. Si vous constatez les symptômes d’une borréliose suite à une piqûre de tique, il est recommandé de consulter rapidement un médecin. Grâce à un traitement antibiotique adéquat, la maladie guérit sans aucune séquelle la plupart du temps. Sans traitement, le risque d’une complication sérieuse avec infestation du cerveau et des nerfs (neuroborréliose) ou des articulations (arthrite de Lyme) augmente.

L’encéphalite à tiques

Tout comme la borréliose, l’encéphalite à tiques ou TBE (pour Tick Borne Encephalitis) est une maladie virale qui sévit peu en France. Il n’y a en effet qu’une vingtaine de cas diagnostiqués chaque année, principalement en Alsace et en Haute-Savoie. Elle est par contre plus fréquente dans d’autres pays européens comme la République tchèque, l’Allemagne et les pays baltes. Globalement, le risque d’une encéphalite à tiques est cependant limité. Toutefois, si la maladie survient, elle peut avoir des conséquences graves dans la moitié des cas. Après la disparition des premiers symptômes pseudo-grippaux, on assiste alors à une inflammation du cerveau et des méninges. Les signes courants sont :

• pic de fièvre
• forte fatigue
• maux de tête
• troubles de la conscience
• troubles de la coordination
• paralysie
• troubles de la déglutition, de la vue et de la parole.

La paralysie au niveau du visage, des bras et des jambes peut devenir permanente. Santé publique France recommande la vaccination des adultes et des enfants qui se rendent dans les pays de plus forte incidence.

Si vous découvrez une tique sur votre corps suite à une promenade en extérieur, il faut retirer celle-ci immédiatement, car le risque de contracter une borréliose reste très réduit dans les 24 heures qui suivent la piqûre. Il est cependant important de retirer la tique de la bonne manière, en faisant attention à ne pas presser l’animal. Les accessoires nécessaires (tels que les cartes à tique et les tire-tiques) peuvent être achetés en pharmacie.

Si, au moment du retrait de la tique, une partie de l’appareil d’aspiration de l’animal reste dans la peau (celui-ci est visible sous forme d’un petit point noir), ce n’est pas un problème. Faites alors retirer le reste de la tique par votre médecin traitant.

Il existe plusieurs méthodes efficaces pour se protéger des piqûres de tique :

• Lors d’une sortie dans les zones à risque (herbes hautes, buissons, sous-bois…), portez des vêtements longs et fermés ainsi que des chaussures robustes afin de limiter l’accès des tiques à votre peau.
• Passez vos chaussettes par-dessus votre pantalon pour empêcher les tiques d’entrer dans les jambes de celui-ci.
• Portez de préférence des vêtements clairs afin de repérer les tiques plus facilement.
• On trouve en pharmacie des répulsifs (ou acaricides) que vous pouvez pulvériser sur la peau ou les vêtements pour repousser les tiques. Leur effet est cependant limité dans le temps.
• Après avoir passé du temps en extérieur, vérifiez soigneusement si vous ou votre enfant avez des tiques, en particulier sur les zones du corps que celles-ci préfèrent. Si vous trouvez une tique, retirez-la immédiatement avec un outil adapté.

Publié le: 13.03.2023
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