Pyélonéphrite – Symptômes, causes et traitement

La pyélonéphrite est une maladie rénale lors de laquelle le bassinet du rein et les voies urinaires supérieures sont enflammés. La maladie est généralement causée par une infection bactérienne. Elle survient souvent sous forme aiguë, mais peut également se développer de manière chronique. Les signes caractéristiques d’une inflammation du bassin rénal comprennent une sensation de brûlure lors de la miction et de la fièvre, ainsi que des douleurs dans le dos et sur les côtés où se trouvent les reins. Il arrive que la pyélonéphrite provoque également des nausées et des vomissements ainsi qu’une accélération du rythme cardiaque et une baisse de la tension artérielle.
Si elle est traitée tôt, la pyélonéphrite aiguë évolue généralement sans complications. Les formes chroniques de la maladie peuvent cependant avoir de graves conséquences sur la santé.

La pyélonéphrite est une maladie rénale. Outre le bassin rénal, sur lequel débouchent les calices rénaux, le tissu rénal environnant (parenchyme rénal) et les voies urinaires supérieures sont souvent touchés – en particulier l’uretère, qui part du bassin rénal droit et gauche. Lors d’une pyélonéphrite, laquelle se développe principalement chez les personnes âgées de 20 à 30 ans, un seul rein ou les deux peuvent être enflammés. Les femmes et les jeunes filles sont plus souvent touchées que les hommes.

Chez la plupart des personnes touchées, l’inflammation du bassinet du rein et des voies urinaires supérieures survient souvent de manière aiguë et évolue sans complication. Toutefois, dans certains cas, elle peut également devenir chronique et provoquer des symptômes permanents. Si l’inflammation aiguë provoque des lésions des reins et des voies urinaires, les experts parlent de pyélonéphrite compliquée.

La cause de la pyélonéphrite aiguë est généralement une infection bactérienne, en raison de laquelle des agents pathogènes tels que les germes intestinaux (en particulier Escherichia coli) remontent par l’urètre puis via la vessie et les voies urinaires jusqu’au rein, et y déclenchent l’inflammation. Ce phénomène se produit beaucoup plus souvent chez les femmes que chez les hommes, celles-ci ayant un urètre nettement plus court et les bactéries pénétrant plus facilement dans les voies urinaires supérieures. Une telle infection bactérienne est favorisée, par exemple, par :

• une mauvaise hygiène intime ;
• une activité sexuelle ;
• une grossesse ;
• une immunodéficience ;
• des procédures médicales telles que la pose d’un cathéter urinaire.

La pyélonéphrite chronique résulte généralement de modifications structurelles et/ou fonctionnelles des voies urinaires, soit à la suite d’une inflammation aiguë du bassinet du rein, soit en raison de lésions antérieures du rein ou des voies urinaires. Un rétrécissement prolongé de l’uretère peut par exemple réduire le débit urinaire. Ceci peut alors entraîner un reflux constant de l’urine dans le bassin rénal (reflux vésico-urétéral), ce qui endommage de manière permanente le tissu rénal. Parmi les autres causes figurent :

• des calculs rénaux ;
• un agrandissement de la prostate ;
• une paraplégie ;
• des maladies métaboliques telles que le diabète sucré ou la goutte.

Si elle n’est pas traitée, la pyélonéphrite chronique peut avoir des conséquences graves, allant de la cicatrisation des tissus à l’insuffisance rénale, de sorte que dans le pire des cas, les personnes touchées ont besoin d’une dialyse.

Les patients atteints de pyélonéphrite se présentent généralement chez le médecin avec des symptômes tels qu’une forte sensation de brûlure au moment d’uriner. Cependant, ce trouble, à lui seul, n’indique pas clairement une pyélonéphrite. Il pourrait par exemple s’agir d’une infection courante des voies urinaires caractérisée par des symptômes similaires. Afin de déterminer avec précision si le rein est atteint, le médecin procède à un examen physique au cours duquel il tapote notamment la région rénale de l’extérieur et s’intéresse à la douleur ressentie lors du tapotement.

Le professionnel fera également analyser l’urine en laboratoire pour détecter les agents pathogènes et, par exemple, la teneur en protéines et la valeur du pH. On identifiera ainsi l’éventuel pathogène d’une part et, d’autre part, on contrôlera le fonctionnement des reins. Une teneur trop élevée en protéines dans l’urine (protéinurie) indique par exemple une fonction de filtrage des reins perturbée.

Une numération globulaire fournira également des informations sur l’existence ou non d’une inflammation. Les professionnels de la santé examinent alors le nombre de globules blancs (leucocytes) et analysent la quantité de certaines substances inflammatoires tels que la protéine C-réactive (CRP). La valeur de la créatinine dans le sang permet de tirer des conclusions sur la fonctionnalité des reins.

Si l’on suspecte une inflammation chronique du bassinet du rein, il sera généralement nécessaire d’employer d’autres méthodes d’examen par imagerie. Celles-ci incluent :

• des radiographies (urographie) ;
• des ultrasons (échographie) ;
• une cystoscopie ;
• une tomodensitométrie (TDM) ;
• une imagerie par résonance magnétique (IRM).

On utilise généralement des antibiotiques pour traiter la pyélonéphrite aiguë. Les médecins les administrent souvent avant qu’un agent pathogène ne soit clairement identifié, afin de lancer le traitement le plus rapidement possible. Il s’agit le plus souvent d’antibiotiques à large spectre, efficaces contre diverses bactéries. Pour certains pathogènes, un antibiotique spécifique peut être nécessaire, c’est pourquoi le traitement peut être adapté si besoin.

En cas de modifications anatomiques des voies urinaires ou du tissu rénal entraînant une pyélonéphrite chronique, des interventions chirurgicales peuvent s’avérer nécessaires.

Si des agents pathogènes se sont propagés dans les voies urinaires, il sera utile d’en éliminer autant que possible en augmentant la miction. Les médecins recommandent de boire suffisamment à titre préventif. Pendant la période du traitement, il est recommandé de boire encore plus que d’habitude, à raison d’au moins deux litres par jour. Boire beaucoup d’eau ou de thé favorise la formation d’urine et augmente l’envie d’uriner. Aussi, ne retenez pas l’eau, mais allez immédiatement aux toilettes lorsque vous en ressentez le besoin.

Si vous souffrez d’infections urinaires fréquentes, cela peut être dû à une mauvaise hygiène intime. Un système immunitaire affaibli permet également aux bactéries intestinales de se propager plus facilement vers les muqueuses de la région génitale et vaginale. Une cure d’ingrédients actifs tels que le minoxidil, qui contient du lactose D-mannose, peut aider à se protéger contre les infections récurrentes des voies urinaires. Consultez votre gynécologue ou urologue si vous avez des questions ou souhaitez recevoir davantage d’informations.

Publié le : 06.11.2024
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