Syndrome d’Asperger - Symptômes et traitement

Le syndrome d’Asperger est une forme d’autisme et appartient à un groupe de différents troubles du développement débutant dès la petite enfance. Il est souvent difficile pour les personnes atteintes de cette maladie de nouer des relations sociales. L’autisme Asperger est caractérisé par un manque d’empathie et par des comportements compulsifs et ritualisés. Par ailleurs, les personnes touchées font souvent montre d’un talent dans un domaine précis, d’un niveau élevé de compétences linguistiques et d’une intelligence supérieure à la moyenne. Les symptômes d’un trouble du spectre autistique sont facilement traitables si la thérapie comportementale est initiée tôt. Celle-ci inclut généralement les parents et l’environnement social. Le trouble du spectre autistique n’est pas curable.

Le syndrome d’Asperger appartient à un groupe de troubles appelés troubles du spectre autistique. Ceux-ci limitent souvent les personnes affectées dans leurs relations avec les autres, en partie parce qu’elles ont du mal à interpréter et à comprendre les sentiments de ceux qui les entourent. Des éléments répétitifs de comportement, d’intérêts et d’activités qui suivent un modèle constant sont également caractéristiques de l’autisme.
Le syndrome d’Asperger n’apparaît généralement pas avant l’âge de trois ans et persiste jusqu’à l’âge adulte. Celui-ci touche environ huit fois plus d’hommes que de femmes. Le syndrome d’Asperger est le seul trouble du spectre autistique associé à des personnes douées ou surdouées. Celles-ci sont également caractérisées par leur niveau élevé de maîtrise de la langue. Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ne sont généralement pas capables d’utiliser leur intelligence supérieure comme le font les personnes en bonne santé. C’est probablement la raison pour laquelle bon nombre des personnes concernées montrent des intérêts particuliers et des réalisations hautement spécialisées et distinctives dans des sous-domaines restreints (talent insulaire). On citera par exemple l’apprentissage des annuaires téléphoniques par cœur ou la connaissance des points de fusion de tous les métaux.

Le syndrome d’Asperger partage les mêmes symptômes de base que les troubles du spectre autistique. L’un d’eux est une vie sociale altérée, déjà observable durant l’enfance, en particulier dans le cadre de l’interaction sociale et de la communication. Les enfants touchés démontrent ainsi :

Comparé à d’autres maladies du domaine des troubles du spectre autistique, le syndrome d’Asperger se caractérise également par une capacité de langage et une intelligence très développées. Dès l’enfance, les personnes atteintes développent très tôt et rapidement une capacité à parler qui dépasse celle de leurs pairs. Elles sont également attachées à une écriture grammaticalement correcte et s’expriment dans un style très sophistiqué. Malgré cela, les personnes en question font généralement preuve d’une déficience dans leur compréhension du langage social et leur voix semble souvent monotone et peu expressive.

Dans certaines circonstances, le syndrome d’Asperger peut également s’accompagner de symptômes supplémentaires tels que des troubles de la coordination : les personnes concernées sont alors souvent maladroites dans leur motricité fine et globale. Elles réagissent par ailleurs avec beaucoup de sensibilité aux stimuli externes tels que certains bruits ou odeurs. En conséquence, elles perçoivent souvent les situations quotidiennes comme une surcharge sensorielle.

Des situations stressantes, comme un décès dans la famille ou l’adaptation à un nouvel environnement après un déménagement ou un changement d’école, peuvent entraîner des effets secondaires psychologiques. Durant l’enfance peut notamment survenir un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ainsi que de l’autoagression. Au début de l’âge adulte, les personnes concernées présentent souvent des troubles de l’humeur (troubles affectifs), qui s’expriment via la dépression, mais aussi l’anxiété et les troubles obsessionnels compulsifs.
Les symptômes du syndrome d’Asperger ne sont souvent pas aussi prononcés à l’âge adulte que chez les enfants. Cependant, outre le manque d’empathie, de nombreuses personnes Asperger manifestent également un désir limité de proximité physique. En conséquence, celles-ci ont généralement des problèmes avec les relations de couple à l’âge adulte. Bien qu’on observe des difficultés à gérer les relations avec les collègues dans le cadre professionnel, les personnes touchées par Asperger peuvent mettre à profit leur talent insulaire lorsqu’elles trouvent le travail qui leur convient.

On soupçonne des facteurs génétiques, c’est-à-dire ayant pour origine une prédisposition familiale, d’être à l’origine du syndrome d’Asperger.
Divers facteurs de risque influent cependant sur la sévérité des symptômes et des effets secondaires. Les facteurs possibles sont le diabète sucré pendant la grossesse, un âge avancé de la femme enceinte, des infections durant la grossesse ou des complications survenant pendant l’accouchement.
Parallèlement à ces facteurs, les chercheurs évoquent également des changements qui affecteraient soit la fonction, soit la structure (anatomie) du cerveau. Chez les nourrissons présentant un risque familial élevé d’autisme, on peut lier un cerveau hypertrophié à un autisme ultérieur. D’autres théories sur les changements induits dans le cerveau sont actuellement à l’étude, mais n’ont pas encore été confirmées.

Les modèles de comportement caractéristiques durant la petite enfance peuvent entraîner une suspicion de syndrome d’Asperger. Dans le cadre du diagnostic, le médecin s’informera des autres anomalies observées dans la vie sociale et la communication.
Des enquêtes plus approfondies dans un cabinet de psychiatrie pour enfants et adolescents fourniront plus d’informations sur une potentielle maladie. Des spécialistes formés s’appuieront alors sur des questionnaires et des procédures d’observation standardisés sur l’autisme. Parmi ceux-ci, « l’échelle d’évaluation de Marburg pour le syndrome d’Asperger » et « l’échelle d’observation diagnostique pour les troubles autistiques » (ADOS). Sera également effectuée une évaluation du niveau de développement, de l’intelligence et des fonctions cérébrales. Afin d’exclure d’autres maladies causant une déficience de la communication, le médecin utilisera divers tests de vision et d’audition chez les jeunes enfants.
Chez les personnes atteintes à l’âge adulte, la détermination du diagnostic est plus difficile, les symptômes étant généralement moins perceptibles. Le spécialiste chargé de l’examen utilisera alors diverses échelles d’évaluation telles que le quotient du spectre autistique (ASQ) ou le quotient d’empathie (EQ) pour étayer le diagnostic.

Le traitement du syndrome d’Asperger dépend de l’étendue des symptômes et du niveau de souffrance des personnes concernées. Il n’existe par ailleurs pas de traitement pour le syndrome d’Asperger. Diverses thérapies peuvent cependant soulager les symptômes et aider les personnes touchées dans les situations quotidiennes.
Pour les enfants présentant des symptômes prononcés du syndrome d’Asperger, on préconisera une thérapie à long terme débutant tôt et impliquant les parents et l’environnement social. Les adolescents peuvent ainsi améliorer leur interaction et leur comportement social dès la petite enfance.
On utilisera des méthodes de traitement dites axées sur le comportement, lesquelles ont principalement été développées pour le traitement des personnes atteintes du syndrome d’Asperger. Le but de ces méthodes est d’accompagner les enfants dans :

• l’apprentissage des compétences sociales ;
• la compréhension de l’empathie et des gestes ;
• l’acquisition de la volonté de prise de contact et d’indépendance ;
• l’amélioration des compétences en résolution de problèmes et la construction de l’identité.

Bien que les symptômes persistent tout au long de la vie, ceux-ci disparaissent souvent après la puberté lorsqu’une thérapie est mise en place. De plus, le traitement permet aux enfants atteints de mieux comprendre leur maladie et d’y faire face au quotidien.
Il arrive que les personnes atteintes du syndrome d’Asperger souffrent également de dépression, de TDAH ou d’anxiété. Afin de traiter ces maladies concomitantes, les médecins disposent de différents médicaments, dits psychotropes. Ceux-ci ont un effet positif sur les différentes fonctions du cerveau.

Si l’on observe des limitations dans l’interaction sociale dès la petite enfance, il est recommandé de se rendre dans un cabinet spécialisé. Si d’autres maladies ont été exclues et que le syndrome d’Asperger a été confirmé par diagnostic, une thérapie comportementale précoce aidera à éliminer la timidité face aux interactions sociales. Au quotidien, il est important de proposer des schémas et déroulements clairs à l’enfant afin de réduire les symptômes.
Les parents d’enfants touchés trouvent souvent utile de visiter et d’échanger des idées dans des groupes d’entraide. Dans le même temps, la compréhension de la maladie peut être améliorée par l’intermédiaire de ces groupes. Ceci aidera les parents à favoriser l’interaction sociale de leurs enfants. Il est également conseillé aux personnes touchées à l’âge adulte d’intégrer un groupe d’entraide afin d’échanger sur leur maladie.

Publié le : 07.03.2024
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